mardi 28 avril 2009

Panneau vraiment pas hilare

Je me baladais tranquillement par une magnifique journée qui avait tout pour plaire : le mercure frôlait les 26 degrés, le ciel était d'un bleu immaculé et je venais de passer un après-midi à flâner avec Litchi au parc La Fontaine (après-midi que nous avions choisi d'agrémenter par une visite à la Banquise pour une savoureuse et ragoûtante poutine). Le genre de journée qui passe trop vite et qui fait que la vie est belle, quoi.

Nous étions donc sur le chemin du retour à la maison lorsque nous sommes passés devant le Saloon, un restaurant que j'affectionne particulièrement et qui subit depuis quelques semaines des rénovations. Il y a eu une fuite d'eau qui a causé la fermeture soudaine et temporaire du restaurant. Je veux être bien clair : j'adore cet endroit. J'y ai passé de fabuleuses soirées où j'ai eu un plaisir fou à manger et boire en tapant du pied. J'y ai toujours reçu un excellent service et j'ai eu des conversations complètement délirantes avec certains serveurs.

Maintenant que vous êtes au courant de la haute estime que j'ai pour cet établissement, et que vous connaissez également mes penchants politiques et nationalistes, il vous sera plutôt facile, je crois, de comprendre la façon dont je me suis senti lorsque j'ai vu ceci :



Incroyable. Ça m'enrage profondément, pour plusieurs raisons que je tiens à préciser.

Il y a une loi concernant l'affichage en français au Québec. Et malgré l'apparente frivolité de ma doléance, car on sait tous ce que WE WILL BE BACK veut dire en français, j'ai jugé pertinent d'aviser l'Office québécois de la langue française du choix qu'a fait l'administration du Saloon en contournant délibérément la loi. Je trouve cela complètement inacceptable. J'en ai fait part à certaines de mes connaissances et on a parfois trouvé que je grimpais dans les rideaux un peu pour rien. Oui et non. Il y a un dicton qui dit que le silence est assourdissant : je trouve qu'une absence de réaction par rapport à ce panneau serait en quelque sorte approbatrice et ouvrirait ainsi les portes à un déluge ultérieur de panneaux anglophones. Je ne permettrai jamais que cela arrive. Jamais je ne tolérerai que notre peuple finisse par accepter tel manque de respect. Il faut se battre et surtout, surtout ne pas laisser passer des choses comme celles-là.

Ce que je veux ? Que ce damné panneau soit remplacé. Qu'on envoie un message bien clair aux commerçants du Village, de la ville, voire de la province : la langue officielle au Québec, c'est le français. Oui à l'ouverture, mais non à la soumission bête et aveugle. Néanmoins, je ne veux pas nuire au restaurant en question car, je le répète, il s'agit vraiment d'un endroit agréable à fréquenter et que je continuerai d'ailleurs à encourager dans le futur : à ce sujet, ma plainte n'est pas dirigée contre le Saloon en tant que tel mais plutôt contre cette méprisable affiche et le triste message qu'elle envoie.

Ce matin sur Facebook, mon statut reflétait explicitement mon mécontentement face à cette situation. J'avoue avoir envisagé que ça passe dans le beurre, que ça ne dérange personne et que je passe pour quelqu'un qui prend ça un peu trop à coeur. Mais non ! Un déluge de commentaires encourageants, toé ! C'est rassurant de voir qu'il y a encore un certain esprit collectif qui rassemble les gens dans certaines circonstances telles que celles-ci. Ça m'encourage, en fait, à continuer à être aussi alerte et grande gueule que je le suis. Car même si la vue de ce panneau en fait sourciller plus d'un, je doute que beaucoup d'entre eux aient spontanément penser à formuler une plainte à l'OQLF.

Je vous tiens au courant des développements de la plainte que j'ai déposée ce matin !

Panneau hilare

Cette photo a été prise avec mon cellulaire lors d'une ennivrante journée ensoleillée passée au parc La Fontaine :

jeudi 23 avril 2009

Inélégant

Je n'ai jamais été un grand admirateur de Britney Spears. Elle a enregistré quelques chansons que j'ai bien aimées, au fil des ans. Il y a par contre quelque chose chez elle qui me repousse : je crois que c'est son manque flagrant de classe et de manières. Disons qu'elle exploite avec finesse son côté cheap. Je suis conscient que c'est exactement pour cette raison que plusieurs l'aiment et qu'elle a beaucoup de succès.

Toujours est-il que cette femme de 27 ans est non seulement reconnue pour son manque d'élégance mais aussi pour ne chanter que très rarement live lorsqu'elle performe. C'est le paroxysme du cheap car il s'agit d'un manque flagrant de respect pour ses fans et ceux qui paient de gros sous pour aller la voir en spectacle.

À ce que je sache, son métier, c'est d'être chanteuse, non ? Si moi je faisais semblant de travailler, je perdrais mon emploi et ma source de revenus. Mais non, pas elle, et au contraire : elle se fait applaudir par des milliers et des milliers de personnes chaque soir.

C'est une chose de faire du lip-synch sur quelques morceaux particulièrement exigeants, soit vocalement ou parce qu'ils sont jumelés à des chorégraphies assez extrêmes. Par contre, faire semblant de chanter tout au long d'un concert est plutôt pathétique. Certains artistes, plus consciencieux, ont la décence de ré-enregistrer les chansons pour au moins donner une impression de réalisme. Elle ? Les chansons originales. En playback. Et pour pousser la farce un peu plus loin, je me rappelle d'avoir vu un de ses concerts avec Bénita l'Amour à MusiquePlus il y a quelques années : elle chantait une insipide ballade, assise au piano : il est légitime d'avoir l'impression qu'elle joue donc du piano. Quelle ne fut pas ma surprise (ou plutôt ma non-surprise) de découvrir, grâce à un plan où on la voyait de dos, que ses mains étaient immobiles sur le clavier du piano. Ai-je besoin de vous préciser qu'on a ri à en avoir mal aux joues ?!

Ce qui m'emmène à parler en parenthèse de la délicieuse et pimpante Kylie Minogue (récemment faite membre de l'Ordre de l'Empire britannique par nulle autre que Liz-2, merci beaucoup), que j'ai eu l'occasion de voir en spectacle à deux reprises et qui chante toujours live. Ce qui est vraiment très audacieux, considérant qu'elle n'est pas nécessairement une chanteuse à voix. Mais c'est plus que ça. C'est respectueux. Ça rend le concept du show tellement plus humain et authentique. Que je l'aime, cette femme ! Fin de la parenthèse.

Voilà, donc. J'hésite un peu à exprimer ma pensée, mais je suis loin d'être convaincu que Britney mérite tout le succès qu'elle a. Même après tout ce par quoi elle est passé l'an dernier (divorce, drogues, tête rasée, drogues, perte de la garde des enfants, drogues, attaque au parapluie, drogues, visite à l'asile 1, drogues, visite à l'asile 2). Je dis cela respectueusement, sans vouloir dénigrer la personne qu'elle est.

Mais bon, c'est Britney. Elle a quelque chose qui fait que les gens (lire : la masse) craquent pour elle et la réalité est ainsi. C'est pas parce que tout le monde mange du McDo que c'est nécessairement bon. Je trouve dommage que plusieurs la vénère alors qu'elle ne fait même pas l'effort de chanter lors de ses spectacles. Imaginez ! Les applaudissements qu'elle reçoit sont approbateurs du plus flagrant manque de respect ! C'est très inélégant.

Don't funk with the payroll

La nouvelle est tombée ce matin : notre vice-première ministre, la très libérale Nathalie Normandeau, vit une idylle amoureuse avec un député adéquiste, François Bonnardel. Bon. Je ne sais pas trop comment réagir face à cette situation.

D'un côté, il est indéniable que les histoires de couchettes relèvent de la vie privée. Ça ne devrait pas nous regarder. D'un autre côté, toutefois, il me semble que cet imbroglio émotif soulève de nombreuses questions relatives à l'éthique, notamment. Je sais pertinemment qu'on ne choisit pas avec qui on tombe en amour. Ça arrive, c'est tout. Cependant, je me demande quelle est la nature véritable de cet amour quand les deux individus sont d'abord et avant tout des adversaires politiques — j'imagine que le cul doit être bon en ostie.

Qu'on me comprenne bien : je ne trouve pas cela scandaleux, mais j'imagine l'embarras potentiel d'un débat à l'Assemblée nationale entre Normandeau et Bonnardel sur une question X. Mettons que ça manquerait un tout petit peu de crédibilité. Il est là mon malaise. Ce sont des parlementaires, des responsables politiques qui ont été élus sous la bannière de leur parti avec un mandat clair de la part de la population. Et, aussi matures et professionnels puissent ces tourtereaux être, il est plus qu'évident qu'un jour ou l'autre, les émotions vont finir par prendre le dessus.

Imaginez qu'une banale chicane de couple se transporte au parlement, ou vice-versa. Qu'un différend politique futile en apparence prenne une proportion démesurée lors d'une chamaille à propos du partage des tâches ménagères. Genre : "On sait ben, toi l'adéquiste, t'es à droite, pis tu penses que les femmes sont juste bonnes à torcher !". Ça deviendrait trop facile de critiquer l'autre en cas d'altercation. Ça pourrait être pire : imaginez qu'il s'agisse d'une libérale et d'un péquiste ! Je doute que cela puisse être possible, mais ça fait quand même grincer des dents juste d'y penser.

Imaginez, maintenant, à quoi ressemblerait la situation advenant une éventuelle et probable rupture : on ne voudrait certainement pas être à leur place. Ouch.

Ceci étant dit, je leur souhaite sincèrement beaucoup de bonheur. Mais j'aimerais savoir, partagez-vous mon malaise ? Ou peut-être trouvez-vous que je réagis un peu trop fort pour rien ? Je vais être bien franc, je suis moi-même un peu partagé dans cette situation.

mercredi 22 avril 2009

California Love

Avant de lire mon billet, je vous invite à écouter attentivement cet extrait de la compétition Miss. USA 2009 :

Premièrement, je me demande ce que les gars straights trouvent attirant chez une femme comme celle-ci. Bien franchement, elle me repousse. Elle semble fade, inintéressante, vide, sans personnalité, superficielle, vaporeuse, capricieuse. Bref, le genre de personne facile à manipuler et à endoctriner. Un vrai r-r-régal pour les républicains et autres fanatiques religieux. La pauvre.

Pardonnez mon agressivité, mais la maladresse avec laquelle la compétitrice exprime son dogmatisme aveugle et fermé me laisse pantois. Remarquez la passion avec laquelle elle mentionne que c'est la façon dont elle a été élevée. OK, loin de moi l'idée d'affirmer qu'il est anormal pour un parent de vouloir forger ses enfants à son image, mais il me semble que le concept d'individualité est plutôt élémentaire chez l'être humain.

Suite à la diffusion de cet événement, dimanche dernier, Miss. Californie a eu l'occasion à maintes reprises de nuancer ses propos. Elle est allée payer une visite à Larry King, entre autres. Les opportunités de faire amende honorable et de se racheter lui ont été servies sur un plateau d'argent, vraiment.

Genre : si tu savais ce que tu sais aujourd'hui, es-tu certaine que tu aurais tenu exactement les même propos ? Réponse : oui, haha, voyez-vous, hahaha, c'est que, bon, j'sais pas trop comment, euh, dire, haha, mais, euh, c'est comme ça, hein, comme ça qu'on m'a élevée, haha, ouuuh aaaah hummmm j'ai échappé un crayon et je vais me pencher pour le reprendre, puis le mettre dans ma bouche de façon suggestive, haha, haha ha, haha, ha ha. Traduction libre de votre humble blogueur : je suis trop niaiseuse pour me faire une opinion à moi et c'est avec toute mon ignorance que je perpétue un concept arriéré selon lequel les gens différents sont forcéments moins bons que la masse, que Dieu bénisse tous les WASP et que les autres, s'ils existent, s'arrangent avec leurs problèmes.

Wow ! Je suis particulièrement pompé. J'aime quand je verse ainsi dans l'excès. Il faut dire que ça faisait plusieurs jours que j'essayais de bloguer, cependant il me semblait impossible de trouver un sujet qui saurait m'enflammer. Merci, Miss Californie.

Je veux être clair : elle a le droit d'être contre le mariage gai. C'est regrettable, mais c'est son droit. N'importe qui a le droit d'être contre le mariage gai. Au même titre que j'aurais le droit de m'opposer au mariage des blondasses californiennes refaites et sans intérêt. Mais elle a du front, cette garce. Et elle est rébarbative. Trouvez-moi quelqu'un qui, dans la même phrase, va être capable de dire je ne veux pas offenser personne et je suis contre le mariage des conjoints de même sexe. Euh, excuse-moi cocotte, on n'est pas tous aussi stupides que toi ; il va falloir faire un plus gros effort pour nous convaincre de ta bonne foi. Peut-être se plaît-elle à penser qu'elle est d'une intelligence supérieure et qu'elle mérite le respect. Que c'est avec succès qu'elle nous manipule et qu'elle saisit notre esprit. Grand bien lui fasse.

Ce qui est bien avec cet événement, car il y a semble-t-il toujours un côté positif, c'est que ça me fait réaliser que mes pires ennemis (ie : les conservateurs protestants homo/xénophobes favorisant une société divisée) ne sont pas tous tels que je me plaisais à les imaginer. À regarder cette femme, on ne soupçonnerait jamais pareille lubie. Mais bon. L'ouverture d'esprit et l'acceptation de la différence ne sont pas des concepts aussi accessibles qu'on aimerait le croire.

Ce constat est désolant et motivant à la fois. Il reste beaucoup, beaucoup de travail à faire avant d'arriver à créer une société dans laquelle tous sont égaux et ont les mêmes droits. Peut-être n'y arrivera-t-on jamais, mais ça vaut tellement la peine de continuer à se battre contre l'ignorance pour essayer de bâtir un monde où les personnes différentes ne seraient pas ostracisées mais plutôt intégrées. Ce qui est rassurant, par contre, c'est de savoir que cette jeune femme a fait une folle d'elle devant des millions de téléspectateurs. Plus rassurant encore : ce moment d'auto-ridiculisation peut être visionné en tout temps grâce à la magie d'internet.

mardi 21 avril 2009

Citation

" Better to remain silent and be thought of a fool than to speak out and remove all doubt. "

Abraham Lincoln

samedi 18 avril 2009

Être bien

Se réveiller tranquillement un samedi matin en sachant qu'on avait eu la bonne idée de programmer la cafetière vers les dix heures, se demander si on en profitera pour faire de cette journée une apologie de l'oisiveté, prendre une longue douche pour se replacer les os, lire tous les cahiers de La Presse du samedi (oui, même les éditoriaux à saveur fédéraliste), savourer la riche lumière du soleil à travers la porte patio, manger une toast, des fraises, des ananas, du yogourt, prendre d'autre café, rester en pyjama, se demander ou est-ce qu'on ira souper ce soir, décider d'écrire tout ce qui nous passe par la tête sur son blogue parce qu'aujourd'hui, on a le temps ! Wahou !

vendredi 17 avril 2009

Mon Montréal

Il y a de ces jours où, pour plusieurs raisons, je suis extrêmement heureux d’être montréalais. Quand je découvre une charmante petite rue dont j’ignorais auparavant l’existence, par exemple. Quand je me balade sur St-Denis et que je me retrouve émerveillé comme si c’était la toute première fois que j’y passais. Quand je pense à l’attitude positive et désinvolte de mes concitoyens et à la réputation qu’on s’est bâtie.

On dirait qu’il y a comme une aura de bien-être général qui émane de l’île. Je sais qu’il y a également plusieurs irritants associés au fait d’habiter l’inégale Montréal, mais ce que j’apprécie le plus de cette ville, je crois, c’est de savoir qu’elle est unique aux yeux de chacun. On déniche tous de petits joyaux à Montréal qui deviendront bien à nous, qu’on adoptera très rapidement : le plaisir qu’on éprouve lorsqu’on partage nos petites découvertes est tout simplement divin.

Aussi, j’ai la ferme conviction que Montréal est l’une des seules villes au monde où l’on peut être assez émerveillé pour contempler pendant de nombreuses minutes un coin de rue pour ensuite, quelques pas plus loin, éprouver un puissant dédain envers un bâtiment désuet, une sculpture approximative, un parc malpropre. Cette dualité fait en sorte qu’on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre lorsque l’on part en expédition urbaine.

J’ai mes petits coups de cœurs bien à moi : la rue Lartigue, par exemple, une minuscule et pittoresque rue entre Logan et Maisonneuve, me fait passer par Paris, Berlin, Madrid et peut-être même Londres, tout ça en même pas deux minutes. C’est toujours avec enthousiasme que je la visite à chaque fois que l’occasion se présente. La rue de la Gauchetière, de Saint-Laurent jusqu’au Village, peuplée de condos de luxe et de résidences antiques, est majestueuse jusqu’à ce qu’on tombe face à face avec l’hôpital St-Luc et sa laideur grandiose. L’idée n’est pas ici de dresser une liste exhaustive des endroits qui me font sentir heureux d’habiter dans cette ville, mais de vous donner une idée générale de la façon dont je me sens lorsque je contemple avec admiration les petits secrets montréalais.

La semaine dernière, j’hébergeais un Torontois qui n’était jamais venu à Montréal. Ses principales critiques par rapport à notre ville ? Selon lui, il manque de Tim Hortons et la pression d’eau laisse à désirer. Bon, on repassera pour la conscience et la vivacité d’esprit. Par contre, il semblait fort étonné du nombre de salutations que j’ai faites lors d’une petite promenade dans le Village. Il m’a demandé si je connaissais tout ce monde, et j’ai répondu par la négative. Enfin, je les connaissais, mais de vue seulement, si on veut. Ce concept sympathique et humain semblait le fasciner au plus haut point. C’est ainsi que j’ai réussi à pousser la discussion à une profondeur inespérée : en discutant de l’amabilité générale des montréalais, qui représente pour nous le quotidien et qui fait de notre ville un endroit accueillant, agréable à visiter et à habiter. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’un esprit compétitif s’empare de lui et qu’il se mette à comparer systématiquement Montréal et Toronto ; c’est à ce moment que la discussion est devenue plutôt inintéressante et réchauffée. Un dialogue de sourds. Mais bon, ça en prend si peu pour les rendre heureux.

Je suis présentement en train de lire Accommodante Montréal, un recueil de courts textes admiratifs destinés à notre ville qui a été écrit par une amie d’Ugly K. Il s’agit d’une lecture tout à fait ravissante, peu nuancée certes mais candide et authentique. Ça m’a fait réaliser que je n’avais accordé que très peu d’attention à la ville que j’habite sur mon blogue. Voilà qui est réglé.

Ah oui, soit dit en passant, je vous recommande fortement la lecture du blogue qui porte justement le nom de Mon Montréal, auquel le titre de mon billet fait référence. Je laisserai soin à l’auteur de ce blogue de vous faire part de ses trouvailles montréalaises, et je ferai pression pour que les mises à jour soient plus régulières. J’aurai mes moyens bien à moi pour arriver à le convaincre, ne vous inquiétez surtout pas. ;o)

mercredi 15 avril 2009

J'ai reçu ma première plainte

Ugly K. trouve que j'ai négligé mon blogue, récemment. Il n'a pas tort.

C'est que, voyez-vous, j'ai eu un weekend fort occupé. Oui, je sais qu'on est rendus mercredi déjà. Mais dans ma tête, je suis encore en train de revivre ce qui fut l'une des plus belles fins de semaines de toute ma vie.

Mon Litchi, mon fabuleux Litchi que j'aime tant m'a organisé un super weekend d'anniversaire que je ne suis pas près d'oublier, bien qu'il y ait certaines scènes manquantes. Il ne serait pas tout à fait approprié de vous faire part de certains détails de ces célébrations.

Alors voilà ! Je suis tellement ennivré par ces souvenirs qu'il m'est difficile d'arriver à me concentrer sur autre chose en ce moment. Sachant que vous, chers lecteurs, avez des attentes très élevées quant à ce qui vous sera présenté sur ce blogue, je me vois obligé d'attendre un tout petit peu avant de partager avec vous ma prochaine montée de lait.

De votre pimpant capitaine ! :D xxx

vendredi 10 avril 2009

Diquessionnair

GUENON, n.f. : femme très laide.

jeudi 9 avril 2009

Le Maître de la sagesse

Je crois qu'Edgard se sentait poétique au moment où il a signé ma carte (cliquez sur l'image pour l'agrandir) :



Un an de plus

Je change. Lentement mais sûrement. Et je trouve ça agréable, contrairement à ce que j'avais imaginé. Très agréable, même. Eh oui, aussi quétaine cela puisse-t-il être, je trouve que mon anniversaire est propice aux rétrospectives et, conséquemment, aux sempiternelles ébauches de rééquilibrages internes. Bon. En général, je suis assez satisfait de moi-même, de ce que je dégage, de ce que j'attire.

Je dois avouer ne pas être certain quel ton favoriser pour aborder le concept abstrait que représente le vieillissement, mais force est d'admettre que je constate depuis quelques temps déjà des changements dans ma personnalité. Je trouve formidable que, 24 ans plus tard, j'apprenne encore à me connaître. Quand on constate qu'on évolue, on se sent forcément flatté. Enfin, moi je le prends comme un compliment sincère et authentique de ma part.

J'ai de la difficulté en mettre en mots la façon dont je me sens en ce moment. Disons que j'aime beaucoup la personne que je suis en train de devenir. Il s'est passé de nombreuses choses, belles et moins belles, au cours de la dernière année, qui m'ont fait grandir, qui m'ont forcé à voir les choses différemment, qui m'ont définitivement sorti de ma zone de confort. Qui font que je voie la vie avec plus de maturité, de réalisme.

Je suis loin de dire que je suis en train de devenir vieux. Mais si je compare la personne que j'étais il y a exactement un an avec celle que je suis aujourd'hui, je réalise que j'ai grandi. Je célèbre le chemin que j'ai parcouru et j'aborde avec sérénité les mois et années à venir en me disant que les changements qui s'en viennent seront tout aussi étonnants.

Est-ce que vous me permettez de vous faire une confidence (forcément pas confidentielle étant donné que vous n'êtes pas la seule personne à lire mon billet : dualité fort intéressante) ? Je suis heureux. On n'est jamais certains de ces choses-là, je sais, mais je n'ai jamais été aussi convaincu de pouvoir l'affirmer. C'est intense en sacrament !

OK, OK... j'ai été assez sérieux. Il est maintenant temps de CÉLÉBRER !!!

mercredi 8 avril 2009

Au rrrevoirrr !

On apprend ce matin, mercredi 8 avril (ma fête !), la démission de notre ministrrrre des Frrrrinances, Monique Jérrrrrôme-Forget. L'utilisation disproportionnée de 'r' est un clin d'oeil à Marc Labrèche, qui personnifie avec un plaisir évident la ministre démissionnaire dans le cadre de son émission 3600 secondes d'extase. Avant d'aller plus loin, je répondrai à la question qui, j'imagine, brûle vos lèvres : oui, j'ai modifié la photo qui longe le texte en déplaçant le doigt levé un peu vers la gauche afin de donner l'impression qu'elle nous envoie cordialement chier. À vrai dire, l'image a été modifiée mais le message qu'elle envoie est plutôt fidèle, si je me fie à mon sens de l'observation.

Voyez-vous, c'est que malgré nos différends idéologiques irréconciliables, j'aime bien cette femme. Dire qu'elle est divertissante est un euphémisme. Son attitude en général et son arrogance en particulier font d'elle une femme avec laquelle même le plus brave des politiciens n'aimerait pas entrer en conflit. Elle a du front tout le tour de la tête et elle ne s'en cache pas. J'apprécie son audace et son culot ; elle n'en manque certainement pas.

Je suis convaincu que ça n'est pas de si tôt qu'on reverra un(e) politicien(ne) avec tant d'aplomb. J'avais beau sacrer comme un bûcheron quand elle était aux nouvelles, elle avait beau me mettre en crisse avec ses spectaculaires déclarations à l'emporte-pièce (sans doute parce qu'elles s'avéraient être exactes), j'avais beau la trouver suffisante et d'une laideur sans nom, je vais m'ennuyer de cette ambassadrice de l'insolence libérale.

Et à ceux qui croyaient que j'étais tellement aveuglé politiquement qu'il m'était impossible d'apprécier les qualités humaines d'un individu peu importe ses allégeances politiques, vous vous êtes trompés.

En guise de conclusion, je vous invite à vous rrrégaler de ce savourrreux extrrrait rrrécemment rrréalisé parrr Marrr Labrrrèche qui parrrodie notrrre désorrrmais ex-ministrrre des Frrrinances et ses rrroulements de rrr :

mardi 7 avril 2009

Moumoune !

L'autre jour, moi et Ugly K. nous sommes chicanés de façon assez sérieuse. Tellement sérieuse, en fait, que cela a duré plus d'une journée. Sans entrer dans les détails — je me garde une toute petite pudeur —, je peux dire que ce qui est arrivé est de ma faute. J'en prend le blâme.

Ce qui s'est passé ?

Il y a des journées où mon niveau d'énergie est assez fulgurant. Il m'arrive donc à l'occasion de devenir particulièrement insupportable lorsque je décide de m'acharner sur quelqu'un. Ce jour-là, c'est tombé sur Ugly K. Je l'ai vraiment poussé à bout. J'aurais vraiment souhaité ne pas en arriver là, j'aurais préféré arrêter à temps, histoire de ne pas le rendre vraiment en colère. Mais vous vous rappelez comme moi qu'il est difficile de savoir s'il se fout de notre gueule ou s'il est sérieux.

Ben voilà. Ce coup-là, il était fichtrement en crisse. Ça m'a complètement mis à terre quand j'ai réalisé ce que j'avais fait. Pour faire une histoire courte, je l'agaçais à propos d'une de ses mauvaises habitudes. J'y prenais plaisir, c'était anodin et complètement amical. Sans la moindre méchanceté. Je crois d'ailleurs être fondamentalement incapable d'agir de façon délibérément méchante, mesquine. Ça n'est pas moi.

Enfin, bref. Le lendemain, lors d'une discussion qui s'avéra être réconciliatrice, Ugly m'a dit que j'étais une moumoune. Il n'avait pas tout à fait tort. C'est que, voyez-vous, j'ai une appréhension énorme pour toute situation potentiellement conflictuelle. Je fuis autant que possible les conflits ; c'est plus fort que moi. On dirait que ces situations me font redevenir un gamin. Je baisse la tête, je prend un air de pitou piteux, j'acquiesse sans vigueur, je perd toute maturité. Bref, c'est loin d'être une circonstance dans laquelle je me sens avantagé. C'est plutôt comme un handicap.

C'est une de mes faiblesses. Je suis convaincu que si j'adoptais une attitude différente par rapport aux accrochages, je m'en sortirais plus fort. J'y travaille. Et c'est loin d'être facile. J'ai plus de facilité à vaincre ma peur des hauteurs (merci mon Litchi !) qu'à apprendre à dealer en cas d'altercation. Ça en dit long car j'ai vraiment, vraiment le vertige.

Enfin ! La première étape, c'est de reconnaître ses faiblesses, non ? L'optimiste en moi se réjouit du fait que j'ai déjà avancé d'un pas, grâce à Ugly K. et à ses élans d'humanité.

Citation

"Plaire à tout le monde, c'est plaire à n'importe qui."
Edgard, le Maître de la sagesse

lundi 6 avril 2009

DJ FrostedFlake

Il est grand temps pour moi de profiter de cet espace virtuel pour faire un peu d'auto-promotion, en m'assurant de ne pas faire un Péladeau de moi-même.

FrostedFlake est le pseudonyme que j'utilise pour produire de la musique électronique. Ce que ça veut dire, c'est que j'ai des synthétiseurs qui, jumelés à l'utilisation d'un logiciel audio, me permettent de créer ma propre musique, de A à Z. Ceux qui me connaissent sont au courant de mes goûts musicaux et savent ce qui me fait vibrer : les ambiances électriques générées par un abus volontaire de synthétiseurs enragés et de basses poignantes mêlés à des rythmes motivants. De la musique saturée, tiens, qui nous fait sentir comme si on était un robot très évolué avec de légères parcelles d'humanité. Voilà ce que j'aime, et ce que je tente de faire : electroSexual* est le nom que j'ai donné à mon 'projet' et qui le représente de façon assez exacte.

Je ne le fais pas nécessairement par désir de reconnaissance, même si ça fait toujours plaisir de recevoir du feedback, surtout s'il est positif. Je le fais surtout par plaisir et pour satisfaire mon besoin compulsif de créativité. Un label de musique électronique, Star 69 Records m'a déjà mandaté pour remixer deux morceaux qui ont été officiellement lancés, distribués, vendus. Déception totale. Je me suis senti dans le devoir de plaire à quelqu'un d'autre qu'à moi-même. En plus, ils me doivent toujours 1 000$, quatre ans plus tard. Je suis loin d'être impressionné par cette expérience.

En général, il faut compter environ une douzaine d'heures de travail pour arriver à faire une pièce de six à huit minutes. C'est énorme, mais c'est tellement trippant. Il est difficile pour moi de décrire ce que je ressens quand j'écoute la musique que j'ai moi-même faite. Un mélange très excitant de folie et de peur. Enfin, je vous épargne les détails (pour l'instant).

Je ne suis plus très actif côté production musicale, par manque de temps et de moyens. J'aimerais avoir la possibilité de mieux m'équiper car j'ai vraiment l'impression d'avoir fait le tour plus d'une fois avec les équipements dont je dispose. Mais pour ça, il me faudrait des capitaux. Chose dont je ne dispose pas à ce moment-ci.

Enfin, toute cette histoire pour vous présenter le lien qui vous mènera vers ma page MySpace sur laquelle vous pourrez entendre six de mes meilleures productions :

Si vous utilisez Facebook, vous pouvez également joindre ma page FrostedFlake sur laquelle vous pouvez entendre d'autres productions ainsi qu'une entrevue que j'ai donné à CIBL en novembre 2007.

Maintenant, dansons !

*Je tiens à préciser que j'ai eu cette idée bien avant que les soirées electroSexual du Parking ne débutent.

samedi 4 avril 2009

vendredi 3 avril 2009

Pourquoi j'aime Kylie

Ça fait longtemps que j'ai le désir d'écrire un billet à propos de mon amour pour Kylie et des raisons pour lesquelles je l'admire. Pourtant, à chaque fois que je commençais à écrire à ce sujet, je me ravisais rapidement en effaçant spontanément tout ce que je venais d'écrire. Comme si j'en étais gêné (ce qui n'est absolument pas le cas ; tous mes amis pourront d'ailleurs vous le confirmer). C'est assez surréaliste quand on sait l'enthousiasme qui s'empare de moi quand vient le temps de parler Minogue avec les gens que j'aime.

Je crois avoir réalisé très récemment que c'est peut-être par peur de ne pas être capable de composer un texte qui soit à la hauteur de l'amour que je porte envers cette petite (4'11") boule d'énergie coquette et d'une beauté renversante. Cette appréhension est compréhensible, je crois, quand je pense à tout ce qu'elle représente pour moi. Laissez-moi préciser ma pensée.

Je vous avertis, je suis un peu gêné d'avance pour ce que je vais écrire. Vous allez sans doute me trouver quétaine, voire ridicule, mais je m'assume. Enfin, je crois.

Je vais être candide : je m'identifie à elle. J'ai appris à la connaître tranquillement, au fil des années, bien sûr par sa musique, mais également par les paroles qu'elle compose (d'une légèreté savoureuse), les entrevues qu'elle a données, les biographies que j'ai lues à son sujet et également par les quelques documentaires qui accompagnent ses concerts sur DVD.

Une chose sur laquelle tous les fans et amateurs vont s'entendre : c'est une femme authentique, une épicurienne qui prend plaisir à transmettre la joie la plus sincère à tout ceux qu'elle touche, directement ou indirectement. Tous les gens qu'elle a côtoyés ou avec qui elle a collaboré, de Baz Lhurman à Paul McCartney en passant par le Prince Charles, tous s'entendront pour dire à quel point Kylie est une femme charmante, simple, élégante, sincère, adorable. Le genre de compliments qu'on n'attribuerait pas à Madonna, genre. Elle un talent particulier qui fait qu'on aime la regarder sans trop savoir pourquoi. Sa voix, sans nécessairement être sa principale qualité, est parfois surprenante quand elle se donne la peine. Ah oui, elle ne fait jamais de lip-synch. Ça ajoute à son package d'authenticité dont je vous parlais.

Kylie, c'est comme du bonbon. Ça fait sourire, ça fait que tu vois forcément le côté léger de la vie. Le plaisir évident qu'elle prend à être sur scène et à monter des numéros qui sont d'une quétainerie grandiose mais assumée font d'elle une personne sympathique. Elle respire la joie, l'innocence, le plaisir brut. Et en plus, elle fait le robot. Qu'est-ce qu'on pourrait demander de plus ?!

En apprennant à la connaître j'ai découvert une idole. Cette femme, ayant survécu à un cancer du sein et ayant subi une masectomie, me fait sourire dans mes mauvaises journées. Son sourire, justement, tellement communicatif et céleste, est toujours présent. C'est complètement débile.

J'ai eu la chance d'assister à deux de ses concerts. La première fois, c'était en janvier 2007 à Londres. J'ai pris l'avion, seul, pour le Royaume-Uni simplement pour avoir le privilège d'être là pour son grand retour post-cancer. J'étais dans la première rangée. Elle m'a regardé. Elle m'a souri. J'en avais les jambes molles. Je lui ai donné des fleurs, elle m'a serré la main. C'était un moment spatial, d'une intensité que je ne reverrai peut-être jamais.

La deuxième fois, c'était l'an dernier à Paris — pour une raison que j'ignore, madame Minogue ne donne jamais de concerts en Amérique du Nord : une excellente raison de voyager ! J'étais moins bien placé, mais j'étais en compagnie de ma soeur ainsi que de ma mère et ma tante. C'était une soirée exceptionnelle. J'étais tellement heureux de partager ce moment privilégié avec ma petite soeur ! De beaux souvenirs dont nous nous régalerons dans le futur.

Alors voilà, pour faire une histoire courte : Kylie me fait du bien. Et c'est avec un plaisir féroce que je partage la joie qu'elle m'apporte avec les gens que j'aime. C'est comme une épidémie de bonne humeur qu'on a envie d'attraper.

C'est un peu pour tout cela que j'aime Kylie. Je me sens près d'elle car, de ce que je connais de sa personnalité, nous nous ressemblons. Pas physiquement. Bien sûr. Mentalement.

jeudi 2 avril 2009

Trouvez l'erreur


Cette photo a été prise ce matin à Londres, à l'occasion du sommet du G-20. Une rencontre critique entre les dirigeants des pays développés pour trouver une solution à cette saloperie de crise qui nous affecte depuis maintenant un an.

Je décèle au moins deux erreurs sur ladite photo.

La première, c'est qu'il y a un spot vide, juste à côté d'Angela Merkel, la chancelière allemande. C'est à cet endroit précis que devait se trouver Stephen Harper, ce vulgaire cowboy opportuniste xénophobe et très peu charismatique. Le con. Il rate la photo officielle. Et dire que c'est lui qui est en charge de notre pays. Ça prouve à quel point il est nul en touts points de vue.

Ah oui, soit dit en passant, il a présenté (pour la troisième fois) un projet de loi visant à éliminer le registre des armes à feu. Cet acharnement témoigne d'un triste désespoir dont je me réjouis. La différence, cette fois-ci, c'est qu'il a présenté son projet de loi directement au Sénat (en temps normal, le projet est passé en première lecture à la chambre des Communes par tous les députés) : une institution de non-élus qui sont nominés par le parti au pouvoir. C'est encore une fois témoigner d'un mépris sans nom pour la démocratie. On se rappelle d'ailleurs à quel point Harper n'aime pas le Sénat et désire fermer cette institution. Je suppose donc que Stephen Harper n'a que très peu de principes et qu'il prend plaisir à être inconséquent. Et il est vraiment très laid.

Revenons à cette photo, si vous le permettez. La deuxième 'erreur' que j'ai trouvée, c'est que parmi cette ribambelle de dirigeants politiques, il n'y a que deux femmes. Je suis loin d'être féministe, mais disons que c'est discutable. Je suis fermement convaincu que s'il y avait plus de femmes au pouvoir, la donne serait changée. Je ne dis pas que ça serait mieux ou pire, je dis seulement que les choses se brasseraient différemment. Et quand on constate que pratiquement toutes les personnes sur cette photo sont en quelque sorte les architectes de la crise économique, on se dit que le changement est bien la première chose dont nous avons besoin.

Go, go, Barry O. !

mercredi 1 avril 2009

Ma foi !

Rassurant. C'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit après avoir lu cette nouvelle sur le site de Radio-Canada selon laquelle le nombre de demandes d'apostasie a explosé au cours du dernier mois dans la magnifique province de Québec.

En cas normal, selon la même nouvelle, le diocèse de Québec reçoit une vingtaine de demandes d'apostasie par année. Or, pour le mois de mars seulement, le nombre de demandes reçues s'élève à une cinquantaine, ce qui représente une augmentation de 250%.

Rassurant, donc. Je fais preuve de retenue en me disant que le lien vers un formulaire d'apostasie que j'avais mis en ligne il y a un peu moins d'un mois n'a rien à voir avec cette soudaine frénésie de renonciation de la foi. Il faut dire qu'il s'est brassé pas mal de controverse au sein de l'Église pendant le mois de mars.

Tout d'abord, un archevêque brésilien a choisi d'excommunier la mère d'une enfant de 9 ans qui avait autorisé l'avortement de cette dernière : la petite s'était fait violer par son beau-père. What the fuck ?!? Comme si ce n'était pas déjà assez absurde, le père PowerTrip a également excomunnié l'équipe médicale ayant procédé à ce "meurtre". L'homme ayant commis l'agression sexuelle envers une fillette de neuf ans ? Rien. Dieu merci ! Parce que la pédophilie, on le sait très bien, est beaucoup plus tolérable qu'un avortement en cas de viol. C'est logique, non ?

Puis, il y a eu les propos du très sain d'esprit Ben Le Pen selon lesquels la distribution de préservatifs gratuits est l'une de causes de propagation du VIH/SIDA sur le continent africain. Hallucinant. J'ai d'ailleurs blogué à ce sujet.

J'ai beau essayer de me retenir, je n'arrive pas à garder ça en dedans. Il y a des aberrations qui me mettent hors de moi. Les Lumières, c'était il y a trois siècles, me semble ? Personne ne leur a expliqué ça, aux prêtres et aux autres responsables de l'Église ? Je croyais pourtant que ça leur avait servi une bonne leçon. Qu'ils avaient compris que les gens n'étaient pas aussi dupes qu'ils ne le laissaient paraître et que l'être humain avait, dans la plupart des cas, la capacité intellectuelle de développer une conscience. Une raison, quoi. Avec un grand R.

Bon. Apparemment, je me suis trompé. S'ils préfèrent continuer ainsi, grand bien leur fasse.

Je suis ravi de constater que les gens manifestent de plus en plus leur désaccord. Je suis enchanté de savoir que les demandes d'apostasie sont de plus en plus nombreuses. Je suis rassuré par rapport à l'humanité. Mais, juste au cas, je vous redonne le lien vers le formulaire d'apostasie.

Diquessionnair

Nouvelle rubrique récurrente : diquessionnair. Les plus perspicaces d'entre vous auront bien vite réalisé que je fais ici référence au mot dictionnaire mais que je l'ai épelé différemment pour que ça fasse un peu spécial.

Voyez-vous, mon Litchi et moi aimons beaucoup jouer au Scrabble. C'est pourquoi j'ai souvent affaire au p'tit Bob. Je tombe souvent sur des mots qui me font sourire et je les partagerai donc avec vous sur mon blogue afin de vous faire sourire ! Flamboyant altruiste que je suis. Sans plus tarder, voici le mot choisi pour dévierger cette rubrique :

PIPISTRELLE, n.f., espèce de chauve-souris européenne de très petite taille.

Je vais être bien franc avec vous, je ne sais pas trop pourquoi je trouve ça drôle. Peut-être est-ce parce que les chauve-souris ont la mauvaise réputation d'êtres menaçantes et mal-aimées, et que le mot pipistrelle et tout sauf menaçant. C'est même presque cute !

Just sayin'...

C'est ma fête dans une semaine.

:D

Le Maître de la sagesse

Il s'appelle Edgard. C'est un de mes collègues, qui a été référé par Ugly K. Au début, j'ai eu peur. C'est qu'Edgard a commencé à travailler avec moi à l'époque où je n'aimais pas trop la personne d'Ugly K. Inutile de préciser que j'étais en beau tabarnak. Surtout quand on m'a appris les circonstances dans lesquelles ils s'étaient rencontrés.

Oh tu vas voir, m'a-t-il dit, c'est vraiment une personne fascinante ! Je l'ai rencontré sur un blogue politique. On a la même vision, lui et moi. Un chic type.

Vous comprendrez que mon état d'esprit valsait entre la rage et le désespoir. Je m'imaginais déjà à terre, sans la moindre énergie à force de débattre sans cesse et à défendre mes idéaux. Je m'attendais sincèrement au pire : un conservateur fédéraliste inquiet du déclin de la fréquentation des églises, pour la déréglementation du port d'armes à feu et contre la contraception.

Il n'en fut rien. Ugly s'était encore foutu de ma gueule et ça donnait un semblant de légitimité à son existence. J'ai plutôt découvert une personne d'une intelligence que j'ai rarement vue. Sa personnalité, toute en subtilité, est ouverte et clémente : ses prises de positions sont, en plus d'être modérées, d'une limpidité incroyable. C'est une personne qui prend beaucoup le temps de réfléchir, et ça paraît. C'est rafraîchissant. Et en plus, il est doté d'un sens de l'humour fort raffiné. Rire avec lui est un plaisir sincère.

Hier, lui et moi discutions de l'éventuelle souveraineté du Québec. Et c'était une discussion intelligente, sobre, frugale, réfléchie. Je suis même resté calme. C'est un exploit, en particulier dans le cas d'une conversation sur un sujet qui m'enflamme autant. Et ça n'est qu'un exemple, car il n'est pas rare qu'Edgard et moi entreprenons des discussions pas toujours légères.

C'est à travers ces débats francs et enthousiastes que j'ai appris à connaître Edgard. J'aime la façon dont sa sobriété témoigne d'une intelligence au-dessus de la moyenne. C'est un sage. C'est ainsi qu'il s'est mérité le surnom de Maître de la sagesse. Je prends aussi plaisir à l'appeler Ministre de la Raison, Capitaine Caramel (oui oui, ça vient de là !) et, plus récemment, Reine B.

Pourquoi Reine B. ? Parce que quand il bitche, c'est toujours chic. Raffiné, je vous disais. C'est pourquoi vous trouverez, au-dessus de son bureau, le panneau qui suit :