mardi 8 décembre 2009

Petite allégresse pré-février

Vous savez quoi ? J'ai débuté ma vie professionnelle chez Desjardins, une institution pour laquelle j'ai toujours beaucoup d'affection. Stupéfait d'avoir un gestionnaire jaloux et peureux, et encore plus incrédule de réaliser que mes interventions à ce sujet n'étaient pas prises au sérieux par sa gestionnaire, j'ai fait une grande scène et j'ai vogué vers une illusion qui s'est avérée être une catastrophe notoire. J'ai été travailler pour la banque Scotia.

Au risque de me faire poursuivre (j'en ai déjà vu d'autres), je clâme haut et fort ma certitude selon laquelle cette « banque » est runnée par une bande d'amateurs impérialistes anti-francophones pro-vie élitistes de droite accusant de nombreux retards aux niveaux intellectuel et humain, entre autres choses.

Je m'éloigne de mon sujet (comme à l'habitude). Me demander d'abandonner mes invectives passionnées serait l'équivalent de demander au pape d'abandonner son côté religieux.

Je voulais simplement prendre quelques secondes pour partager avec vous la joie que je ressens en songeant à un mois de février où j'aurai du temps libre. En effet, ces sept années passées dans le domaine bancaire m'auront fait vivre le calvaire pendant l'une des périodes les plus difficiles pour l'être humain : la fin de l'hiver. Je n'ai rien contre l'hiver, remarquez. Sauf qu'après deux-trois mois, j'me tanne, j'suis prêt à passer à autre chose, quoi.

Imaginez, un instant, être OBLIGÉ de faire du temps supplémentaire alors que la température vous a déjà transformé en créature pâlotte à la complainte trop facile. En gros, on exigeait de moi - et de mes collègues... it's not always about me - une heure d'overtime à chaque jour pendant les deux premières semaines de Févrichier (un petit surnom que je viens d'adopter à l'instant). La semaine suivante, eh ben, c'était deux heures par jour. Et la dernière semaine, tel que stipulé dans le best-seller Comment détruire toute possibilité de rébellion chez la main-d'oeuvre en manque de soleil et de vie sociale en dix étapes simples, on ne se risquait à aucun engagement avec comme faible justification les mystérieux et glauques besoins d'affaires. Capables de prévoir quand est-ce que l'économie va reprendre, mais capable de faires des osties d'horaires qu'y'ont d'l'allure. Fuck off !

Mes amis, j'anticipe avec grand enthousiasme (alerte au possible pléonasme !) l'année 2010, la première depuis trop longtemps déjà où ma qualité de vie ne souffrira pas des incorrigibles procrastinateurs qui s'obstinent machinalement à ne pas vouloir profiter des nombreux bienfaits des virements automatiques. Votre détermination n'a d'égal que votre insensibilité face aux travailleurs du domaine de la finance.

À tous mes anciens collègues : que le Dieu bancaire soit avec vous... et avec votre esprit.

4 commentaires:

  1. OMG ça me rappel des mes séjours chez Desjardins...

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  2. Si j'ai eu le privilège de te remémorer des souvenirs, je me sens honoré. :o)

    Qui est-ce ?!?

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  3. Tu vis donc un rêve dans ta nouvelle job ?
    Quel est son nom!?

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