dimanche 22 mai 2011

Ma trame sonore

Si vous le permettez, j'aimerais partager avec vous quelques récentes trouvailles musicales. Ceux qui me connaissent savent que j'ai tendance à imaginer que ma vie est une œuvre cinématographique qui n'en finit plus. Drame, comédie, romance, suspense et même parfois horreur sont au rendez-vous (le segment horreur, c'est quand Madonna joue à la radio ou dans un club).

Alors je reformule : si vous le permettez, j'aimerais partager avec vous la trame sonore de ma vie en ce moment précis.

Vous permettez ? Bien. Merci !



Monarchy


Je classerais l'excellent travail de Monarchy dans la catégorie électropop tragédico-euphorique. Oui, je viens d'inventer cette catégorie. Mais c'était nécessaire ! C'est que ce duo propose un son sophistiqué et hallucinant qui mêle toutes sortes d'ambiances en apparence contradictoires. Les rythme et les synthétiseurs sont là, mais ils sont utilisés différemment, avec une finesse qui déstabilise. L'ambiance est résolument théâtrale, et le résultat est souvent d'une grandeur surprenante. Ce sont des chansons qui se découvrent, qui stimulent et qui s'apprécient de par leur complexité. Un travail de maître. Mon coup de coeur officiel pour 2011, et peut-être même pour les années à venir.

À voir absolument : The Phoenix Alive, séduisante et dérangeante à la fois, puis I Won't Let Go, déchirante chronique d'une non-rupture, et dont le vidéo me laisse pantois. En prime, un petit documentaire qui vous fera réaliser que c'était assez dur d'arriver à les décrire !



Florence + The Machine


Une véritable force de la nature. Cette fille, d'une voix étonnamment puissante, chante avec toutes ses tripes. Je vis ce qu'elle me chante, tant c'est puissant. Son style musical, très britannique, accompagne parfaitement les moments où l'humeur n'est pas nécessairement au rendez-vous. On sent une authenticité, une sincérité qui apporte un certain réconfort. Son album Two Lungs est d'une profonde beauté, parfois violente, qui vous envahit complètement.

À voir absolument : Dog Days Are Over,enivrante et sympathique, ainsi que You've Got The Love, splendide moment d'émotion brute.


Marina & The Diamonds


On change un peu de registre, mais on reste en Grande-Bretagne. Que voulez-vous, ils s'y connaissent définitivement en matière de musique ! Marina, donc, est une séduisante chipie, avec une attitude parfaitement dosée en insolence. Son produit n'est toutefois pas fade, on sent une certaine maturité, un vécu qui apportent une nuance fort appréciable. On retrouve sur son album non seulement des morceaux qui donnent envie de taper du pied et de lancer du champagne à la figure de malheureux bourgeois juste pour le plaisir, mais aussi des moments plus introspectifs ou l'insécurité et le doute sont au rendez-vous.

À voir absolument : I Am Not A Robot, qui m'a apporté tant de réconfort, et Shampain, là ou Carie rencontre Thriller sur fond d'excès.


Nerina Pallot


Est folle !! Complètement zinzin !! Sur la pochette de son album The Graduate, elle porte un costume de lapin. Son univers est plutôt fascinant et enchanteur, et elle met une passion évidente à l'écriture de toujours souriantes mais jamais insignifiantes. Cela sied bien à sa tendance à ne pas se prendre trop au sérieux. C'est d'ailleurs à elle que l'on doit les chansons Aphrodite et Better Than Today de Kylie Minogue. Parfois folk, parfois pop, parfois acoustique, sa musique se savoure comme un repas en cinq déclinaisons. On passe habilement à travers toutes sortes d'ambiances qui nous rappellent que, finalement, c'est vrai que la vie est belle. Ah oui, j'oubliais : elle est également Britannique. Oh well !

À voir absolument : Put Your Hands Up, nouvel extrait qui représente assez bien la contagion de sa bonne humeur, et I Don't Wanna Go Out, totalement épidémique.

lundi 16 mai 2011

Stephen Harper et les suçeuses de sang



UNE EXCLUSIVITÉ DE CAPITAINE CARAMEL

(Halifax, N-É) Le premier ministre Harper a démontré une vive inquiétude face à la montée du phénomène des suçeuses de sang. L'apparition récente de ces prédatrices en territoire canadien crée des remous non seulement dans la chaîne alimentaire mais aussi dans l'économie, ce qui est farfelu en plus d'être quelque peu effrayant.

« Je l'ai dit, je le répète : je ne suis pas un homme très joli », a déclaré l'actuel dirigeant canadien. « Lorsque vous êtes une personne laide, vous n'avez d'autre choix que de démontrer une intolérance grandiose face à tout ce qui semble le moindrement coquet », a-t-il renchéri. Il est vrai que sa laideur exceptionnelle est source d'inconfort, mais particulièrement au Québec, là où la population est beaucoup plus sensible aux questions d'esthétique que dans le reste du Canada.

Émile Rigaud, du journal Les Affaires, a été le premier à aborder le sujet des suçeuses de sang. Il a en effet défié le premier ministre de se prononcer sur la dernière édition du calendrier des lutteuses russes, qui ont été les premières à être infectées par la bactérie qui transforme les femmes banales en redoutables suçeuses de sang. Visiblement inconfortable, le premier ministre a immédiatement lancé un poignard dans l’œil du désormais défunt journaliste. Non surprise de l'attitude négative du premier ministre, la foule (surtout composée de journalistes) s'est mise à applaudir de façon sarcastique, tout en maugréant.

Un membre de l'assistance a eu l'idée, pour confronter le premier ministre, de se mettre à fredonner la chanson « I Feel Like A Woman », de la grande chanteuse canadienne Shania Twain. Il est pertinent de rappeler que Shania Twain, en plus d'être l'ennemie jurée de Stephen Harper depuis leur célèbre altercation dans une allée de bowling de Charlottetown, est la porte-parole de l'association canadienne de défense des suçeuses de sang (ACDSS).

L'irritation du premier ministre était palpable, notamment en raison de ses veines frontales qui semblaient être sur le point d'éclater. La situation prit des proportions démesurées lorsque la célèbre diva fit son apparition dans la salle. En fait, elle y était déjà, sauf qu'elle portait ce subtil déguisement afin de maximiser l'effet « wow » de son entrée en scène :

Shania Twain, habilement costumée.

Après avoir interprété son fameux hymne féministe, qui a pris un tout autre sens depuis l'apparition des suçeuses de sang, Shania Twain a déclaré : « Que l'on me comprenne bien : je n'aurai de repos que lorsque tous les Canadiens et Canadiennes, même les suçeuses de sang, pourront vivre dans une société ouverte à la différence et prête à se faire suçer le sang ».

Le premier ministre a alors sorti un chat de son veston puis lui a versé le contenu d'une canette de Pepsi Diète aromatisé à la lime dessus, avant de le déposer sur un pèse-personne de marque Canadian Tire. « Arrêtez de chanter ! » a-t-il huré, « Aaaaaarrêtez de chaaaaaaaanter !!! ». Monsieur Harper, dont on ignorait les talents d'acrobate, a alors fait un salto arrière avant d'incanter une force démoniaque issue de la mythologie latine. Une entité mystique est alors apparue dans la salle, et a pris possession du chat, qui a lancé des rayons laser en direction de tous les journalistes, sauf moi, qui a eu la brillante idée d'enfiler le costume de Youppi.

Ce fut là une journée bien particulière.

mardi 10 mai 2011

samedi 12 février 2011

En route !

C'est tout simplement incroyable. Je suis présentement à l'aéroport et j'attends le premier des trois avions qui, une fois leurs efforts réunis, vont m'emmener jusqu'en Australie. C'est un moment d'émotion.

Il faut comprendre que ça fait plusieurs mois que je planifie cette petite escapade : lorsque j'ai commencé à compter les « dodos», le compte était à 175. Il s'est déroulé bien des choses depuis, et j'ai souvent trouvé que le temps n'allait pas assez vite à mon goût, mais avec le recul je réalise que finalement, six mois, c'est vite passé.

En route pour l'Australie, donc. Ça a de quoi rendre nerveux, c'est quand même à l'autre bout du monde. Pour être honnête, je réalise que je vais loin, mais cela ne sera réellement tangible que lorsque mon dernier vol se posera sur la piste de l'aéroport de Melbourne, et que je pourrai enfin respirer l'air australien, après plus de 24 heures de voyagement dont 20 en vol.

Ça risque d'être une expérience assez particulière ! J'ai bien hâte de pouvoir vous en reparler. Mes plans initiaux prévoient quelques interventions sur ce blogue, et on verra bien comment je me sens. Une chose est sûre, je vais inonder le réseau Facebook de photos, j'en téléverserai tant que je ne leur tiendrai pas rigueur de bloquer mon compte et de me kicker out. Il faut faire la part des choses, quand même.

Alors sur ce, mes amis, je vous souhaite une chic journée, et je vous ferai part de mes aventures très bientôt.

Cap'tain C
x

mardi 28 décembre 2010

45

C'est le nombre de jours qui me séparent de mon départ en Australie.

Par altruisme, besoin d'attention et aussi puisque je serai seul pendant plus de trois semaines, j'ai pensé que de publier l'essentiel de mes aventures australiennes sur ce blogue était une bonne idée.

Je vous en redonne des nouvelles le 12 février.



To be continued... and I can't bloody wait !!!

lundi 20 décembre 2010

Mouvement collectif « my ass »

Commentaire envoyé par votre Capitaine à la STM suite à sa décision d'exclure le journal Métro du réseau souterrain et de conclure un partenariat avec Québécor pour la distribution du chic journal 24H. J'ai aussi envoyé cette saute d'humeur aux deux quotidiens, bien que je doute que ni l'un ni l'autre fasse le choix de la publier.

C'est avec grande déception que j'ai appris votre décision de distribuer le journal 24h dans le réseau du métro. Vous aviez l'occasion de vous tenir au-dessus de la mêlée, et vous l'avez fait pendant plusieurs années, mais pour une raison mystérieuse vous choisissez de vous plier devant l'indécence crasse de Québécor. En fait, cette raison n'est pas vraiment mystérieuse, il est clair que c'est une question d'argent. J'ai ressenti un malaise en lisant votre communiqué, dans lequel vous disiez que cette décision était la meilleure que la STM pouvait prendre pour elle-même ainsi que sa clientèle. Je regrette, mais cela démontre que vous n'avez que peu de respect pour vos clients. En quoi est-ce que le journal Métro nuisait à votre clientèle ? En quoi est-ce qu'un partenariat avec un empire absolument méprisant, rétrograde et puérile, qui fout ses employés en lock-out et qui bouffe tout sur son passage, est une bonne chose pour votre clientèle ? C'est d'un ridicule absolu, et vos intentions politiquement correctes tombent à plat.

J'ignore par qui a été prise cette décision mais il est clair qu'elle va dans le sens de l'étroitesse d'esprit, du populisme, du mépris.

La section « Monde » du 24h fait une demie-page. La section « Arts et spectacles » louange tout ce que possède monsieur Péladeau et fait un semblant de mention au reste. Je me demande ce qui fera la une de ce « journal » lorsque Star Académie recommencera à l'hiver. Ce torchon fait 80 PAGES PAR JOUR. 80 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Dont au moins la moitié de publicité !!!!! Roulons en transport en commun, mais distribuons une parodie de journal qui constitue une pollution en soit.

SVP, au lieu de prendre vos clients pour des imbéciles en leur disant que ce partenariat est pour leur bien, ayez au moins l'audace à l'avenir de leur dire quand vous prenez des décisions purement mercantiles. C'est vrai que ça prend des couilles, par exemple, mais il doit bien avoir quelqu'un chez vous qui en a.

Mouvement collectif ? Allez en parler au 253 lock-outés de Québécor, j'aimerais bien entendre ce qu'ils auraient à vous répondre.

samedi 4 décembre 2010

Être soi-même, c'est être bien

(Titre excessivement cliché, mais vous comprendrez pourquoi je l'ai choisi à la toute fin de ce billet)

Parce que j'avais la ferme impression de n'avoir rien fait de mal, je me questionnais quant à savoir pourquoi je devais « avouer » mon homosexualité. J'avais de la difficulté à saisir pourquoi je devais prendre mon courage à deux mains pour dévoiler au grand jour cette réalité qui m'habitait depuis si longtemps. Est-ce qu'une personne hétérosexuelle doit l'admettre à ses parents, à ses amis, à son entourage ? Bien sûr que non, c'est ce que la société attend, et c'est pernicieux. C'est pourquoi à mes yeux, et aux yeux de bien d'autres j'en suis sûr, il est incongru que l'on étiquette les individus avant qu'ils n'aient la maturité, l'expérience et le vécu nécessaires pour avoir au moins une petite idée de la personne qu'ils sont.

Ça, c'est aujourd'hui que je le réalise. Le chemin que j'ai parcouru jusqu'à présent me permet de comprendre qu'on ne change pas tellement avec le temps, c'est plutôt une évolution (parfois) tranquille de la personne que nous sommes déjà et que nous serons toujours.

Je réalise également que je m'éloigne facilement de mon sujet. Je laisse donc de côté ma critique de la société et de ses conventions pour vous raconter comment j'ai découvert mon homosexualité, puis comment je l'ai annoncé à ceux que j'aime, à ma mère particulièrement. Personnellement, j'ai été extrêmement chanceux et je trouve que j'ai une belle histoire à raconter.

Rétrospectivement, j'ai toujours su que j'étais attiré par les hommes. Évidemment, c'est surtout lorsque la puberté est arrivée que cette attirance s'est concrétisée, mais néanmoins elle a toujours été présente dans mon corps, dans ma tête. Je me rappelle très bien la période ingrate qu'est le début du secondaire, âge auquel nous avons tous tenté de survivre, si tant est que cela soit possible. Confronté par des désirs qui n'étaient pas considérés comme normaux, j'ai jugé qu'avoir une relation avec une fille aurait été en mesure de me « réparer » et que mon appétit pour le regard des autres gars allait finir par disparaître.

Tout d'abord, il aurait fallu que ça marche. J'ai essayé, j'ai tellement essayé de développer la moindre chose que ce soit avec n'importe quelle fille, il n'y avait rien à faire. Soit que je m'y prenais vraiment mal, soit qu'elles savaient déjà qu'il n'y avait pas d'espoir à avoir avec moi. C'est probablement un mélange des deux.

N'ayant pas de gais dans mon entourage, ni dans ma famille ni dans mon cercle d'amis, je me sentais un peu isolé. J'aurais aimé avoir la chance de pouvoir en parler avec quelqu'un, il me semble que ça m'aurait aidé à dédramatiser la chose. Parce qu'il n'y a rien de grave ou de mauvais dans la découverte de sa sexualité. Au contraire, avec le recul je vois ça comme un épanouissement.

J'ai donc été un peu autodidacte dans le processus. Après l'énième rejet d'une fille, j'ai lâché prise. J'ai réalisé qu'il était plutôt contre-productif de lutter contre soi-même. Quand on est enfant, les choses sont fort simples : on n'a que très peu de questions à se poser. Que je regrettais donc cette époque ! N'ayant pas peur du défi, je me suis dit que je n'allais pas passer ma vie à regretter une époque qui n'aura duré qu'une quinzaine d'années tout au plus. J'ai donc enfilé mes gants de boxes et j'ai changé le monde. Excès... j'ai plutôt changé mon monde.

Dire que j'y suis arrivé seul serait présomptueux. Disons que j'ai eu l'aide d'une petite machine qui, en émettant des bruits bizarroïdes et agressants, parvernait à se connecter au réseau Internet - à condition d'avoir l'autorisation de la famille pour monopoliser la ligne téléphonique. Difficile d'obtenir un consensus à ce sujet. Enfin, Internet, disais-je.

Ce moyen de communication m'a permis de discuter avec des gens qui me ressemblaient et qui vivaient parfois la même situation que moi. Certains d'entre eux étaient même beaux. L'un d'entre eux était même beau, intelligent ET intéressé par moi. L'excitation ressentie face à la perspective d'une rencontre est difficile à mettre en mots : je suppose que la danse serait la façon la plus représentative d'exprimer la frénésie que j'ai vécue. Aujourd'hui, avec le recul, je peux vous dire que cet Éric (nom fictif), sans rien lui enlever, était plutôt ordinaire. Banal, même. Je vous rappelle que j'avais seize ans et c'était le premier gars que je rencontrais. Merci de ne pas me juger.

Toujours est-il que cette pseudo relation aura eu un effet fort bénéfique, en ce sens qu'elle m'aura donné le courage d'aborder la question de mon homosexualité de façon honnête avec ma petite maman. Je n'ai jamais été une personne très secrète, mais cet aspect de ma vie était déjà très mystérieux pour moi-même, je m'imaginais donc mal en discuter avec cette femme que j'aime profondément. Par contre, je me rappellerai toujours du moment où, jugeant avoir assez d'expérience, j'ai choisi de lui en parler. Je l'ai dit auparavant, je suis une personne très chanceuse à ce niveau. Laissez-moi vous raconter.

Je travaillais à l'époque dans une galerie d'arts du Vieux-Longueuil. Cela faisait peu de temps que j'avais rencontré Éric, mais je savais déjà que je n'avais pas envie de jouer à la cachette avec ma mère, qui comme toutes les mères savait déjà la majorité des choses avant même que je ne lui en parle. Or, je crois l'avoir modérément surprise. Donc, quand ma mère est venue me chercher au travail ce soir-là, je lui ai dit que j'avais quelque chose à lui annoncer. Elle était très impatiente de savoir ce que j'avais à lui dire, mais j'ai insisté pour qu'on attende d'être rendus à la maison, par souci de ne pas mourir dans un accident de la route.

Arrivés à destination, donc, nous nous sommes assis sur son lit. Je lui ai pris la mais, j'ai pris une grande respiration, puis j'ai voulu disparaître mais il était trop tard pour reculer. Je lui ai donc dit que j'étais gai. Je la regardais droit dans les yeux et j'ai vite constaté que les larmes n'étaient pas loin. Je ne comprenais pas pourquoi elle était triste, moi j'étais heureux et je voulais qu'elle le soit aussi. Elle m'a dit que la voie que j'allais emprunter n'allait pas être facile, que je m'exposais à des difficultés auxquelles les gens « normaux » n'ont pas à affronter. Colère !!!

Je vous ramène au début de mon intervention, lorsque j'ai fait part de mon mépris pour la société, qui a tendance à décider de ce que les gens doivent être pour être considérés comme « normaux ». Avec un peu de maladresse, ayant seulement seize ans, j'ai réussi à exprimer à ma mamou que la voie que j'avais choisi d'emprunter, c'était la voie de l'honnêteté et de l'épanouissement. Je lui ai fait comprendre que cacher mon homosexualité aurait été la chose à faire si j'avais voulu être un malheureux imposteur. Que ça aurait été ça, la voie difficile.

Finalement, elle a vite arrêté de pleurer.

Puis elle m'a demandé si j'avais eu des relations sexuelles. J'ai répondu non (clin d'oeil). Elle semblait avoir de la difficulté à comprendre comment je pouvais savoir que j'étais gai si je n'avais jamais concrétiser l'essentiel de ce que ça représente. Du tac-o-tac, je lui ai demandé si elle avait déjà eu des expériences avec d'autre filles. Elle m'a répondu non (j'ignore s'il y aurait un clin d'oeil à insérer, mais je présume que non). Alors je lui ai dit qu'elle n'avait pas eu besoin d'essayer pour savoir que ça ne lui plaisait pas.

Elle m'a fait un énorme sourire et elle m'a dit que j'avais une vieille âme. Qu'elle était impressionnée par la maturité avec laquelle j'avais réussi à lui faire comprendre que son inquiétude était frivole. Je l'ai prise dans mes bras et je lui ai dit que je l'aimais. Elle m'a dit qu'elle m'aimait plus que ne pouvais l'imaginer, puis elle est allée faire le souper. J'ai vite su que c'était un moment spécial parce que m'a mère n'est pas du genre à faire la bouffe,.

Par la suite, notre relation a tranquillement évolué vers ce qu'elle est aujourd'hui. Il faut comprendre que je n'étais pas naturellement enclin à être ouvert avec elle à ce sujet dès le lendemain. Il a fallu s'ajuster. Mais nous avons développé peu à peu une complicité qui nous permet aujourd'hui d'en discuter ouvertement. Qui plus est, actuellement, il n'y a plus aucun malaise. Je peux lui raconter mes joies et mes peines en amour, sans ressentir d'inconfort quand vient le temps de prononcer le mot « chum ».

Cela fait maintenant dix ans que j'ai choisi d'en parler, et je peux franchement dire que c'est le plus beau cadeau que j'aurais pu me faire. J'aime la vie que je mène, et je préfère nettement être honnête avec ma personne que d'être un imposteur. Parce que premièrement, être soi-même, c'est être bien. Et deuxièmement, it gets so much better !!!!!!!!!!!!!!

e

lundi 22 février 2010

Diquessionnair

CHARPAGNASSE, n.f. : femme insignifiante et sans aucune classe disposant d'une certaine autorité morale au sein d'un groupe de personnes, d'une compagnie ou d'une organisation, et qui se sert de son autorité pour faire chier tout le monde étant donné qu'elle manque de confiance en elle et qu'elle est conscience de la futilité de son existence.


(ce mot n'existe pas vraiment et a été inventé par Capitaine Caramel, merci)

Panneau hilare