lundi 4 mai 2009

Oh, Milk !

Je sais, je sais : je suis terriblement en retard. Par un (très) vilain concours de circonstances, je n'avais pas eu la chance de voir l'excellent film Milk avant cette fin de semaine. Par manque de temps, j'avais raté la chance d'aller le voir en salle. Par manque de club vidéo (le seul dans le Village ayant abruptement fermé ses portes sans avertissement il y environ cinq semaines, bordel !), je n'avais pas eu la chance de le regarder à la maison.

C'est désormais chose faite.

Et je vous le dis, l'attente en valait sincèrement la peine. J'ai vu, hier, un film qui m'a profondément touché. J'ai vu un film qui m'a fait réaliser que je suis vraiment chanceux de vivre à une époque où la communauté gaie n'est pas démonisée, ostracisée, réprimée. J'ai été habité, pendant tout le visionnement, par un sentiment d'impuissance qui mariait malaise et empathie. Les batailles livrées par les militants de l'époque ne m'étaient pas inconnues, mais elles relevaient néanmoins pour moi d'un passé qui n'était pas tangible.

Je dois honneur aux gens qui se sont battus pour faire avancer les droits de la communauté homosexuelle. Je suis sincèrement reconnaissant envers eux pour tous les efforts qu'ils ont déployés pour faire avancer la société, petit par petit. Pour moi et les gens de ma génération, qui n'avons pas connu l'époque où l'homosexualité était une maladie dont on pouvait guérir, les droits que nous avons ont toujours fait partie de notre quotidien. En étant bien entendu conscients que ces droits n'étaient pas innés mais bien acquis, je doute qu'on aurait pu croire que la lutte fût aussi féroce.

C'était il y a à peine 30 ans. Dire qu'il n'y a pas si longtemps encore, on comptait des marées d'illuminés intellectuellement restreints véhiculer de la propagande haineuse impunément. Dire qu'il n'y a pas si longtemps encore, on se faisait battre dans la rue en plein jour. Dire qu'il n'y a pas si longtemps encore, on attrapait l'homosexualité. Dire qu'il n'y a pas si longtemps encore, on devait masquer qui on était réellement, sans quoi violences physique et psychologique feraient partie de notre quotidien. Dire qu'il n'y a pas si longtemps encore, on se faisait traiter de personnes indignes, maudites. C'est terrible. On a l'impression que ça fait une éternité que cette réalité est dépassée. Mais non.

C'était, je le répète, il y a à peine 30 ans. Sans être parfaites, les choses sont aujourd'hui bien mieux pour nous. Mais quand on pense à tout ce qui a dû être fait pour en arriver là, on n'a d'autre choix que d'admirer ceux qui se sont battus pour nous. C'est vraiment de la bravoure.

C'est un film que tout le monde devrait voir. Sans exception.

8 commentaires:

  1. hmmmm, on a ben de liberte mais pas de droit d'utiliser la langue de notre choix pour faire nos pannaux de resto...

    RépondreSupprimer
  2. La loi, c'est la loi: http://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_la_langue_fran%C3%A7aise

    RépondreSupprimer
  3. donc pendre et tuer les homosexuelles comme il le font dans les autres pays cars c'est contre leurs loi est corrects avec vous. c'est pas la loi c'est la discrimination que nous les quebecois on a contre les immigrants et les englais...ce n'est pas parce qu'on la passe comme un loi que c'est correct et juste.

    RépondreSupprimer
  4. Disséquons:

    « donc pendre et tuer les homosexuelles comme il le font dans les autres pays cars c'est contre leurs loi est corrects avec vous. »

    Pas exactement. De un, il faudrait examiner le pays en tant que tel, voir a quel point c’est une démocratie et donc a quel point les gens qui y habitent on une influence sur les lois qui gèrent leurs sociétés. Que ca soit correct avec nous ou pas n’est pas ce qui compte, c’est plutôt à eux qu’il faudrait poser la question. S’ils ne le sont pas, ils n’auront qu’à mener le combat que tant de peuple/communautés ont du mener pour obtenir ce qu’ils veulent. Peut-être même qu’ils le font déjà, tant mieux pour eux dans ce cas la.
    Comparer la loi d’un pays démocratique et celle d’un pays qui tue les gens pour ce qu’ils aiment faire dans leur chambre à coucher ne contribue rien à ce débat.

    « c'est pas la loi c'est la discrimination que nous les québécois on a contre les immigrants et les englais »

    (…Anglais)
    Les Immigrants ET les anglais qui considèrent le fait de parler la langue du pays qui les reçoit, comme une discrimination, ont pleinement le choix : 9 autres provinces, 3 territoires ou même revenir chez eux. S’ils viennent d’un des pays ci-haut mentionnés, je trouve difficile à croire que leur définition de la discrimination soit aussi large que la tienne.
    Ceci-dit, je ne vois pas comment apprendre et parler une langue en plus, et être payé pour le faire, peut être un si grand désagrément pour quelqu’un qui cherche à élargir ses horizons (littéralement et figurativement)

    « ce n'est pas parce qu'on la passe comme un loi que c'est correct et juste. »

    Ca, c’est un débat à part, loin d’être résolu par les juristes. En attendant, ce qui est sur, c’est que tant qu’elle est Loi, c’est son application qui doit être juste, et c’était, je pense, le point que Capitaine Caramel.

    Maitre de la Sagesse
    (Master of Wisdom)

    RépondreSupprimer
  5. Hum ! Le débat vient de prendre un tournant plus qu'intéressant, ma foi ! La causerie serait toutefois bien plus franche et authentique si "Anonyme" s'identifiait... quoique je doute que cela arrive.

    Merci pour ta contribution au débat, Maître !

    RépondreSupprimer
  6. I have to agree with anonyme #1 you are either open minded or not u either believe in freedom or not. As a quebecois I think some of us are very paranoid when it comes to our culture and language. and I am sorry to say but if it was not for immigrants we would have not been where we are today, immigrants can very well go to other places and so could alot of our headquarters and big companies (bank of montreal! isnt ironic for them to move their head office out of Quebec???)the freedom and variety is what makes quebec a wonderful place to be in.
    And I do not beleive that laws are always right, just because a law got through the system it does not make it right...just like hanging gays and homosexuals... u cannot force or change someones sexuality no matter what and you cannot force a language on others either.

    RépondreSupprimer
  7. Les arguments d’Anonyme #2 me laissent plutôt froid, tout d’abord parce que je n’estime pas beaucoup le fait de donner son opinion dans l’anonymat et ensuite parce l’auteur semble incapable d’avoir une vision ‘globale’ du problème.

    À mon tour de disséquer :

    — I have to agree with anonyme #1 you are either open minded or not u either believe in freedom or not. As a quebecois I think some of us are very paranoid when it comes to our culture and language —

    Il n’a jamais été question d’ouverture d’esprit dans ce débat. Il est plutôt question de respecter les lois linguistiques d’un territoire : sans nier le fait anglais, il m’est nécessaire de rappeler que le Québec est un territoire où la langue officielle est le français. Également, je trouve intéressant que l’auteur de ce commentaire juge illégitime notre peur de perdre le français. Il faut se mettre à la place de l’autre pour comprendre le problème, sans quoi tout ce débat demeurera un dialogue de sourds.

    — and I am sorry to say but if it was not for immigrants we would have not been where we are today, immigrants can very well go to other places and so could alot of our headquarters and big companies (bank of montreal! isnt ironic for them to move their head office out of Quebec???)the freedom and variety is what makes quebec a wonderful place to be in —

    Je suis désolé d’être un casseux de party, mais si un immigrant a le privilège de choisir sa terre d’accueil, il n’en est pas moins qu’il DOIT respecter le peuple qui l’accueille. Exemple : si j’immigrais en Grande-Betagne, par exemple, et que je REFUSAIS de parler anglais, les problèmes auxquels je m’exposerais ainsi seraient nombreux et fâcheux.

    Je suis triste de constater que pour Anonyme #2, il soit acceptable de manquer ainsi de respect à un peuple. C’est insultant, déprimant.

    Si je vais dans un un hôpital d’une autre province et que j’EXIGE des services en français car j’y ai DROIT, je n’obtiendrai rien du tout et on va me rire au visage. Mon droit de vivre en français dans un pays supposément bilingue ne sera jamais respecté. C’est la réalité et je vous mets au défi d’essayer de me prouver le contraire avec un exemple concret et réaliste.

    Non seulement sommes nous un peuple ouvert, mais nous sommes également un peuple trop frileux qui, on dirait, semble prendre plaisir à voir ses droits les plus élémentaires se faire bafouer. Ça m’attriste de le dire, mais on est faibles.


    — And I do not beleive that laws are always right, just because a law got through the system it does not make it right...just like hanging gays and homosexuals... u cannot force or change someones sexuality no matter what and you cannot force a language on others either. —

    Avez-vous eu à faire un coming out en tant qu’anglophone ? Je suis désolé mais les étapes qu’un être humain doit franchir pour s’accepter et s’affirmer en tant qu’homosexuel n’ont RIEN À VOIR avec le fait d’apprendre une langue. La langue que vous parlez, c’est votre choix. Pas votre sexualité.

    Oh oui et en passant, une langue, ça s’apprend. Faites l’effort. Ça n’est pas si difficile que ça.

    RépondreSupprimer
  8. a language can be learned ??? wow really!???
    I have nothing against the french language I do speak french... and I do not deny the fact that in Quebec if you do not speak french it is hard to live and make a living. However I think that forcing people to put up signes and investing unreasonable amount of money in stupid ideas such as language police is ridiculous. Do we have any other provinces in Canada where they have english language police?
    Yes there are ppl who do not want to learn french but that is their problems they will have difficulties getting services and that is the price to pay for not wanting to learn french a good enough consequence.
    However, on ur side as a hard core quebecois I think you will never fully undrestand the points in question ... when a father of a family immigrates to here and needs to support his kids and wife at the age of 50 it is not that easy to just learn french! and no pple do not always have the option to go anywhere theywant.
    Anyhow everyone has the right to their own opinion and i think that this hard core language restrictions will only continue to hurt quebecs reputaion and economy in the long run... where do we draw the line? how about making it mandatory to become christians aswell??

    RépondreSupprimer