vendredi 15 mai 2009

Rien à faire

À mon travail, la saison estivale est celle où, sans nécessairement être paresseux, on ne fait pas grand chose. Et ça n'est pas par choix, que non ! C'est littéralement parce qu'il n'y a pas de travail à faire. Je travaille dans un centre d'appels ; je dois donc conséquemment attendre que les appels entrent. Or, en été, pour une raison qui m'échappe, personne ne m'appelle.

Au début, c'est quand même agréable. Je m'occupe, et de plusieurs façons. Heureusement que l'accès à internet n'est pas limité : je peux surfer à mon gré sur le forum de Kylie, le blogue de Perez Hilton, Facebook, et nombres d'autres sites sur lesquels je m'alimente en actualité. En général, ça me prend une heure ou deux. Et c'est précisément à ce moment-là, quand je réalise que j'ai déjà fait le tour des sites qui m'intéressent, que je ressens un profond sentiment d'écoeurement.

Depuis peu, j'ai la possibilité de bloguer pour passer le temps, et c'est d'un chic fou. Sauf quand je n'ai pas d'inspiration. Ça devient d'une lourdeur incroyable et le temps passe encore plus lentement. Calvaire.

C'est que, voyez-vous, la perspective de passer sept heures dans un monde virtuel est assez intimidante. Pour moi, en tout cas. Je regarde par la fenêtre et je vois toutes ces personnes, minuscules lorsque vues d'un gratte-ciel, qui se baladent sur les trottoirs. Ils me font chier. À défaut de pouvoir leur faire une jambette ou de renverser par accident mon café sur eux, je m'imagine qu'ils sont soit très laids, soit très malheureux, soit un petit mélange des deux. Ça rend la scène un peu moins pénible.

Il y a aussi de bons côtés à cette oisiveté forcée. Mon imagination, par exemple, a tout le temps dont elle a besoin pour faire fructifier le moindre irritant et le transformer ainsi en scandale national. C'est pas ma faute si j'ai trop de temps pour penser ! Blâmez la planification des effectifs au travail si vous trouvez que j'exagère souvent. De toute façon, je suis sûr que ça vous divertit et que ça fait de moi un personnage sympathique. Car oui, tel que je l'ai expliqué à maintes reprises, je suis un peu en état de lutte avec mes extravagances imaginaires : elles sont certes agréables et amusantes mais bien involontaires.

Enfin. Tout ça pour dire que j'ai réalisé, cette semaine, que l'été est bel et bien arrivé étant donné que j'ai rien crissé au travail. Ce billet était en quelque sorte un avertissement pour vous aviser qu'il se peut que, bien malgré moi, je me mette à délirer encore plus qu'à l'habitude sur ce blogue dans les semaines à venir. Par cause d'abondance de temps libre. Je demanderai gentiment au Maître de la sagesse (qui a gracieusement créé la nouvelle bannière que vous pouvez admirer) d'évaluer mes billets avant de les mettre en ligne, histoire de ne pas trop vous alarmer. Il sera en quelque sorte mon censeur. Y'a des limites à passer pour un fou !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire