vendredi 6 mars 2009

Débat des chefs 2008

J'étais en train de passer au travers de tous les courriels que j'ai envoyé en 2008 au travail, et j'ai trouvé une (fausse) critique du débat des chefs provinciaux que j'ai rédigé au lendemain du dit événement. Pensez-en ce que vous voulez, mais moi de mon côté je me félicite d'avoir apporté un peu de nuance à mes propos en vargeant un peu sur Pauline. :D xxx


(Québec) Devant une Pauline Marois très combative, mardi soir, le chef libéral Jean Charest a fréquemment tenté de jongler avec trois flacons de Tabasco afin d’impressionner les téléspectateurs. Jusqu’à ce que Mario Dumont en ait assez et qu’il se mette à donner des leçons de tricot, suscitant ainsi une réaction plutôt inattendue chez ses adversaires.

Dumont, qui pourtant jouait son va-tout, a d'abord paru éteint dans ces échanges souvent passionnés, parfois cacophoniques. L'adéquiste a longtemps eu du mal à tricoter, ce n’est un secret pour personne. C’est donc en fin de débat qu’il a sorti son arme de conviction massive, Les leçons de tricot du ti-Mario.

Quelques sorties de Marois ont paru faire mouche. Quand Jean Charest a convenu que la dette était passée de 141 à 148 milliards, la douce Pauline a alors ironisé : «Écoute-moi ben, Jean, t’as choisi de pousser ma mère en bas des escaliers, assumes-en les conséquences. Arrête de jouer à la victime, bâtard, j’en ai vu d’autres. Prouvez-moi que vous n’êtes pas qu’un excrément de chameau.».

«Si la priorité était le respect des valeurs traditionnelles, vous l’auriez comparié à un excrément de castor, madame Marois. Vous me déstabilisez avec vos animaux exotiques.», a lancé M. Dumont.

C'est clairement Pauline Marois qui avait préparé ses interventions avec le plus de minutie. Ses intonations, ses gestes souvent accusatoires, ont contrasté avec l'attitude souvent statique de ses deux adversaires. Surtout, elle a brûlé sans remords aucun une missive haineuse lui étant adressée, puis ses yeux sont devenus rouges et des lasers se sont mis à en sortir.

Impressionnant.

Elle a glissé cependant quand elle a exercé quelques pas de danse traditionnelle, accompagnée par trois Inuits. En effet, Jean Charest avec lubrifié le plancher à cet effet. Il a bien ri.

Avec une pluie de statistiques, Jean Charest voulait faire barrage, il mitraillait un peu mécaniquement ses répliques, toutefois. «On est responsables de tout ce qui
marche pas », a-t-il lancé, impatient, à l'intention de la chef péquiste. «En effet. » a-t-elle instantanément répliqué, en jugeant pertinent de rajouter qu’elle était ravie de constater qu’il n’était pas qu’un excrément de chameau.

Mario Dumont a jeté les gants dès la déclaration d'ouverture, accusant Jean Charest d'avoir déclenché des élections par opportunisme. Stéphan Bureau, modérateur du débat, a ramassé les gants par terre et les a remis à monsieur Dumont afin qu’il ne se blesse pas au dos. S’ensuivit une très longue accolade
un peu plus qu’amicale. Malaise.

Précisions de monsieur Dumont : «Voyez ! Je suis pas si à droite que ça ! J’aime ben ça moi les tapettes ». Ben oui, Mario.

« Depuis le début de la campagne, M. Charest s'essuie les pieds sur moi. Je suis obligée de gaspiller de l’eau pour me laver plusieurs fois par jour. Monsieur Charest, ignorez-vous donc l’existence des tapis qu’on retrouve à l’entrée de chaque maison de Westmount ? », a répliqué Mme Marois. « Avec le fiasco que vous avez laissé en santé, a-t-elle soutenu, visant le premier ministre, vous n'avez même pas été capable de construire un hôpital.»

Et quand M. Dumont a pris le relais de Jean Charest, un projecteur a tombé sur la table. Tous auront bien ri de cette péripétie qui aura déclenché un incendie à l’assemblée nationale. C’est alors que le signal télévisuel fut interrompu et que je rédigeai cette critique du débat des chefs 2008. Un débat vraiment très divertissant.

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