jeudi 23 avril 2009

Don't funk with the payroll

La nouvelle est tombée ce matin : notre vice-première ministre, la très libérale Nathalie Normandeau, vit une idylle amoureuse avec un député adéquiste, François Bonnardel. Bon. Je ne sais pas trop comment réagir face à cette situation.

D'un côté, il est indéniable que les histoires de couchettes relèvent de la vie privée. Ça ne devrait pas nous regarder. D'un autre côté, toutefois, il me semble que cet imbroglio émotif soulève de nombreuses questions relatives à l'éthique, notamment. Je sais pertinemment qu'on ne choisit pas avec qui on tombe en amour. Ça arrive, c'est tout. Cependant, je me demande quelle est la nature véritable de cet amour quand les deux individus sont d'abord et avant tout des adversaires politiques — j'imagine que le cul doit être bon en ostie.

Qu'on me comprenne bien : je ne trouve pas cela scandaleux, mais j'imagine l'embarras potentiel d'un débat à l'Assemblée nationale entre Normandeau et Bonnardel sur une question X. Mettons que ça manquerait un tout petit peu de crédibilité. Il est là mon malaise. Ce sont des parlementaires, des responsables politiques qui ont été élus sous la bannière de leur parti avec un mandat clair de la part de la population. Et, aussi matures et professionnels puissent ces tourtereaux être, il est plus qu'évident qu'un jour ou l'autre, les émotions vont finir par prendre le dessus.

Imaginez qu'une banale chicane de couple se transporte au parlement, ou vice-versa. Qu'un différend politique futile en apparence prenne une proportion démesurée lors d'une chamaille à propos du partage des tâches ménagères. Genre : "On sait ben, toi l'adéquiste, t'es à droite, pis tu penses que les femmes sont juste bonnes à torcher !". Ça deviendrait trop facile de critiquer l'autre en cas d'altercation. Ça pourrait être pire : imaginez qu'il s'agisse d'une libérale et d'un péquiste ! Je doute que cela puisse être possible, mais ça fait quand même grincer des dents juste d'y penser.

Imaginez, maintenant, à quoi ressemblerait la situation advenant une éventuelle et probable rupture : on ne voudrait certainement pas être à leur place. Ouch.

Ceci étant dit, je leur souhaite sincèrement beaucoup de bonheur. Mais j'aimerais savoir, partagez-vous mon malaise ? Ou peut-être trouvez-vous que je réagis un peu trop fort pour rien ? Je vais être bien franc, je suis moi-même un peu partagé dans cette situation.

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